« Tu sais pourquoi je t’ai appelé Neo ? ». Le jeune homme releva son regard de l’écran de télévision sur lequel il était fixé depuis de très longues minutes, pour regarder avec étonnement sa pauvre mère, encore en pyjama, les cheveux en bataille et les traits tirés. « T’avais fumé ce jour là, non ? ». Bien sûr, il blaguait, il était rare que Neo soit sérieux, mais au fond, sa déclaration n’était pas si improbable que cela. Sa mère était loin d’être un ange et il n’était pas rare qu’elle use de diverses substances illicites. D’ailleurs, à ce moment précis, une cigarette pendait au bout de ses lèvres gercées. « Parce que Neo, c’est l’anagramme de the one, qui veut dire l'élu… Et toi, tu es l’élu de mon cœur… ». Outre le fait que sa mère venait d’employer des mots qui semblaient bien trop compliqués pour qu’elle ne les comprenne véritablement, Neo fut tout d’abord étonné par les dires de sa génitrice. Ouais, elle devait franchement avoir fumé une bonne dose pour lui sortir un truc pareil. Alors, n’en tenant plus, il éclata d’un rire loin d’être discret, tandis que le regard de sa mère se faisait plus noir. « Tu viens pas de dire ça, quand même ! ». Mais si, elle venait bien de lui sortir ce truc niais comme jamais il n’en avait entendu. Pourtant, sa mère était toujours aussi sérieuse, presque blessée par les moqueries de son fils… mais elle n’avait jamais été une mère très traditionnelle. Enfant, il n’était pas rare que Neo passe des heures devant le portail de l’école, parce que sa mère avait oublié de venir le chercher. Elle ne signait jamais les mots que les professeurs laissaient dans son carnet de correspondance et pas une fois elle avait assisté à une réunion parents-professeurs. Jamais. Pourtant, elle l’aimait son gosse, mais elle n’avait simplement jamais eu l’âme d’une mère. Quant à son père… il n’avait jamais été présent. Neo savait où il habitait, il connaissait même le code de l’interphone en bas de l’immeuble… mais ça ne suffisait pas à faire de cet homme une personne importante dans sa vie. Et puis, il s’en fichait bien. Que ce soit de sa mère ou de son père, Neo n’était pas particulièrement proche d’eux et les valeurs familiales qu’on lui rabâchait à longueur de journées ne semblaient pas l’atteindre le moins du monde.
Vexée, la femme finit par tourner les talons et sortir du salon, laissant planer quelques instants derrière elle une longue traînée de fumée grisâtre.
Les Keynes vivaient dans une petite maison, en bordure de la belle capitale anglaise. Ils ne roulaient pas sur l’or et pour cause, la mère de famille était une vieille femme célibataire qui comptait sur les aides de l’état pour subvenir à ses besoins et ceux de son fils unique. Parfois, elle travaillait, mais ça ne durait jamais bien longtemps. Alors, ils vivaient modestement, sans pourtant avoir un réel sentiment d’être sur la paille. Ils avaient une maison, de quoi manger et se divertir, c’était suffisant, non ?




« Et après ? T’es allé chez elle ? ». Assis sur les rangs à l’arrière du grand amphithéâtre, les deux amis discutaient tranquillement, levant quelques fois leurs regards sur le professeur, histoire de s’assurer qu’ils ne se faisaient pas prendre. « Ouais. ». Ils étaient devenus maîtres à ce jeu qu’ils avaient réinventé : « un deux trois soleil ». Le principe était simple, dès que le professeur se retournait, ils cessaient de parler et faisaient semblant de suivre le cours. Plutôt malin et pas si évident que ça ! « Et ? », s’impatienta le jeune homme, un sourire malicieux au coin de ses lèvres. « Et rien. ». Son sourire tomba immédiatement et ses sourcils se froncèrent. « Rien ? Me dis pas que tu l’as pas baisé quand même ! ». Il avait un peu élevé la voix, si bien que quelques têtes s’étaient retournées. Neo attendit quelques secondes, s’assurant qu’il pouvaient parler en toute confidentialité, avant d’ouvrir la bouche. « Non, j’ai pas réussi. ». Il en avait terriblement honte, mais c’était à son meilleur ami qu’il parlait, pas le premier type venu ! Son meilleur ami qui s’était faufilé dans l’amphithéâtre où se déroulait le cours de Neo, pour pouvoir lui tirer les vers du nez et en savoir le plus possible sur la soirée de la veille de son pote. « Attends, si je résume. T’as réussi à avoir un rancard avec la meuf la mieux gaulée de la fac, elle t’invite à venir chez elle et tu la baises pas ?!? Tu t’fous d’ma gueule ?!! ». Une nouvelle fois, quelques têtes se retournèrent, les toisant avec méchanceté. Mais peu importait. Isaac était hors de lui. « J’ai pas réussi, j’te dis ! Elle était à poil sur son lit et… j’sais pas, ça m’a rien fait ! ». Incroyable, pensa Isaac. Comment était-ce possible ? La quasi-totalité des mecs de cette fac rêvaient de coucher avec cette nana et lui, il foutait tout en l’air ? Qu’est-ce qu’il clochait chez lui ? « T’es gay ou quoi ? ». Il avait dit ça sur le ton de l’humour, mais… le silence qui suivit lui fit perdre tout sourire. Il n’avait rien contre les homosexuels, mais… son meilleur pote était le type le plus hétéro de la terre, comment pouvait-il remettre sa sexualité en question ? « Tu t’es déjà touché en pensant à moi ? ». Immédiatement, Neo fronça les sourcils, pouffant presque de rire. « Quoi ? Non, t’es malade ! T’es comme mon frère, c’est dégueu ! ». Et puis au fond, il ne pensait pas être attiré par les hommes. C’est vrai quoi, il n’avait pas réagi à une fille à poil sur un pieu, ça n’était pas la fin du monde ! Peut-être qu’il en avait juste marre, qu’il était simplement lassé par ces coups d’un soir qu’il se tapait depuis quelques temps ? « Ecoute… mon cousin, tu sais, celui qui vit à San Francisco ? », Neo hocha positivement la tête. Il connaissait Isaac depuis si longtemps que c’était presque comme s’il connaissait son arbre généalogique par cœur ! « Il m’a parlé d’un site. Et il parait que dessus, y a une meuf qui fait des… shows… ». Ouais, jusque là, rien de bien extraordinaire ! Pas la peine d’appeler un mec à l’autre bout de la planète pour voir une meuf se foutre à poil devant la cam de son ordi ! « Et à ce qu’il parait elle est ULTRA bonne ! Tu devrais y aller et… voir un peu… Si tu réagis pas, ça veut dire que t’es gay… ». C’était très certainement l’idée la plus stupide qu’il avait entendu de sa vie. « Mec, les fausses barbies siliconées, c’est franchement pas mon délire ! ». Neo n’était pas du genre compliqué comme mec. Cependant, il n’avait jamais été du genre à faire une fixette sur cette nouvelle mode que les filles semblaient avoir de se faire refaire de la tête aux pieds. Il trouvait ça même sacrément con et moche. Mais ce n’était que son avis… « Non, mais elle, il parait qu’elle est vraiment belle !! J’vais te laisser l’adresse, tu devrais y faire un tour… ».




« Oh et puis merde ! ». Il craquait. Après deux bonnes heures à tourner en rond dans son lit, il finit par attraper le bout de papier que lui avait laissé Isaac et ouvrit son ordinateur portable. Il n’en donnait pas l’impression, mais cette histoire avec cette fille lui avait complètement remué l’estomac. Était-il vraiment gay ? Non. Pas après toutes ces femelles avec qui il avait couché, pas après cet amour profond et indélébile qu’il avait éprouvé pour la première d’entre elles… Et puis, imaginer un homme dans le plus simple appareil ne lui faisait rien, absolument rien. Alors, c’était quoi son putain de problème ? « True romance ? Ils sont sérieux ? », pouffa-t-il, trouvant le nom de ce site bien trop ironique pour refréner son sourire moqueur. Alors, il suivit les instructions que lui avait laissé Isaac, allant jusqu’à payer son inscription. Il se sentait un peu stupide de se pointer sur un site qui ne lui était même destiné, mais il jouait le tout pour le tout. Au pire, il perdait quelques dollars, au mieux, il prendrait du bon temps pour quelques secondes… du moins, c’est-ce qu’il pensait, parce que ce qu’il allait voir allait changer sa vie...
Il resta quelques secondes stoïque devant la demande affichée devant lui. Il fallait qu’il se trouve un pseudo. Un instant, il pensa mettre un très original « Rocco69 », mais se ravisa bien vite, se rendant compte que l’ironie ne serait pas comprise sur ce site. Alors, après de longues secondes à réfléchir, ses doigts parcoururent les touches du clavier de son ordinateur et le pseudo « jesuisinnocent » s’afficha. Parce que oui, il se sentait innocent. Il ne disait pas non à un bon rinçage d’œil, mais il ne venait pas simplement pour le plaisir malsain des voyeurs en mal de sexe qui parcouraient cette page. Non, lui, il avait simplement besoin de réponses et si pour cela il devait se toucher sur un fille qui se déshabille devant son ordinateur, alors, il voulait bien se sacrifier.
La fenêtre s’ouvrit, la vidéo commença. C’était en direct et avec le décalage horaire, il devait être la fin de l’après-midi, là-bas. La session était en direct et avant même que la demoiselle ne se dévoile de nombreux commentaires défilaient en bas de l’écran. Des pseudonymes plus débiles et prétentieux les uns que les autres s’affichaient et Neo se demandait vraiment comment il en était arrivé là. « On se détend les mecs, on n’a pas encore vu la nana ! », s’exclama le jeune homme, sachant pourtant pertinemment que personne ne l’entendrait. Puis, une silhouette s’afficha à l’écran. Elle était de dos. Il ne pouvait voir que la courbe sensuelle de son dos. Quelques mèches brunes tombaient de ses épaules dénudées et ses sourcils se froncèrent immédiatement. C’était une brune. Il avait toujours eu un faible pour les brunes… Puis, la demoiselle se retourna et se fut le choc. Elle était jeune. Très jeune. Bien loin de l’idée de la quinquagénaire complètement siliconée ayant un besoin presque vital de se sentir désirée, qu’il s’était imaginé. Non, c’était une fille qui devait avoir son âge. Une fille au visage si prenant qu’il ne parvenait à laisser son regard glisser le long des courbes de son corps dénudé face à la caméra. Ses cheveux ondulés encadraient entièrement son visage poupon et le noir de son maquillage faisait incroyablement ressortir ses yeux noisettes. Deux prunelles à l’allure si innocentes qu’il en perdit pied et oublia même le site sur lequel il surfait depuis quelques minutes. Elle était belle. Vraiment très belle. Très certainement une des plus belles filles qu’il avait vu de sa vie.
Neo secoua brusquement la tête. Il n’était pas là pour fantasmer sur ses lèvres pulpeuses ou ses yeux en amande. Il avait une mission en court et il devait obtenir des réponses à ses questions. Alors, il laissa son regard glisser le long des courbes de la demoiselle et lorsqu’il sentit son pantalon devenir un peu trop étroit, il ferma brusquement son ordinateur portable, presque honteux.

A quelques kilomètres de là, le téléphone portable d’Isaac sonna, lui indiquant qu’il venait de recevoir un nouveau sms. Sourire aux lèvres, il attrapa son cellulaire et ouvrit la fenêtre : « j’suis pas gay. ».




Deux semaines. Quatorze jours. Trois-cent trente-six heures. Vingt-mille cent-soixante minutes. C’était le temps qui s’était écoulé depuis qu’il avait vu cette fille. Et depuis, il n’avait osé se reconnecter à ce site. Pourquoi ? Ce n’était pas la première fois qu’il se touchait devant une fille qui se dénude sur internet… Et pourtant, lorsqu’il pensait à elle, il ressentait plus qu’une simple attraction… Elle lui plaisait. Vraiment. Alors qu’il ne connaissait rien d’elle et ne l’avait vu que quelques secondes. Mais il y avait eu cette lueur dans ses yeux, cette étincelle qu’il ne parvenait à oublier. Dès lors, les autres filles lui semblaient trop fades, pas assez belles, trop inintéressantes et plates… Il se sentait stupide de ressentir de telles choses, parce qu’il ne la connaissait pas, cette inconnue qui devait obséder beaucoup d’hommes. Et pourtant, il ne pouvait se résoudre à penser à elle comme il aurait pensé à une actrice pornographique ou autre pimbêche qui montre son cul à la télévision. Elle lui semblait être tellement plus que ça…
Alors, n’en tenant plus, lorsqu’il rentra de la faculté ce jour là, il ouvrit son ordinateur portable et se connecta au fameux site. Il ne tarda pas à retrouver ses marques et la page de la demoiselle s ‘afficha à l‘écran. Une session était en cours et touchait à sa fin. Les commentaires bien trop pervers défilaient en bas de l’écran et Neo sentit l’excitation monter un peu plus au fur et à mesure que les secondes défilaient. Cette fois-ci, elle avait attaché ses cheveux en une queue de cheval, laissant pleine vue sur son visage, une fois de plus, inutilement trop maquillé. Elle était nue devant la caméra et souriait d’un air pervers qui le mettait mal à l’aise. Quel mec pouvait rester de marbre devant un tel spectacle ? Se demanda-t-il… Du moins, ça, c’était avant que son regard ne tombe sur l’élément rose fluo, en arrière plan, presque caché par le bord de la caméra… Mais il l’avait bien vu et surtout, reconnu. Un poster Hello Kitty. La fille de sa voisine en était dingue et cette image eu le don de faire redescendre toute excitation. C’était une blague ? « Hello Kitty en arrière-plan, t’es sérieuse ? ». Ça avait été plus fort que lui et alors que son commentaire disparaissait sous la masses d’autres écrits bien plus virulents, il vit un sourire se former sur les lèvres de la demoiselle. Elle avait arrêté tout geste se voulant sensuel et fixait son écran, les yeux rieurs. Elle était belle comme ça. Encore plus belle que lorsqu’elle lançait ses regards aguicheurs à la caméra. Et alors que les minutes défilaient, le show se clôturait et les membres se déconnectaient, un message apparut dans sa boite à messages, en haut de son écran. Il l’ouvrit et lorsqu’il découvrit que c’était elle, qui venait de lui envoyer un message à lui, juste à lui, il se sentit sourire comme un idiot.




Nouveau soupire. Il en avait marre, il était fatigué et avait mal aux yeux. Il ne rêvait que d’une chose, retourner dans son lit et finir sa nuit. « Oula, t’as une sale gueule ! ». Le frisé sursauta, n’ayant pas vu ou entendu Isaac arriver. A croire qu’il n’avait jamais cours puisqu’il se pointait toujours dans son amphi ! « Putain mec, j’ai failli avoir une crise cardiaque ! », déclara-t-il, posant une main ferme sur sa poitrine, au niveau de son cœur. Au moins, ça avait eu le don de le réveiller un peu… du moins, pour quelques secondes. « t’as foutu quoi hier soir pour avoir cette tronche de zombi ? ». Le regard rivé sur le professeur, debout à quelques mètres d’eux, Neo répondit un timide : « rien, rien », qui mit immédiatement la puce à l’oreille de son meilleur ami. Il le connaissait tellement bien et Neo était un si mauvais menteur que ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu'il racontait des conneries. « Putain, me dis pas que t’as passé la nuit à lui parler ! ». Cette déclaration eu le don d’éveiller le jeune homme qui se mit à pétiller du regard. C’était cet effet là, qu’elle avait sur lui. En plus d’être incroyablement sexy, elle avait le don de lui faire ressentir des choses qui lui étaient encore inconnues. Sa simple évocation suffisait à faire accélérer son rythme cardiaque et Isaac semblait en avoir pleinement conscience. « J’t’ai dit d’arrêter de lui parler, bordel ! Elle est pas normale cette fille ! ». Neo fronça ses sourcils et sa mâchoire se serra immédiatement. Cela faisait de longues semaines qu’il parlait avec cette fille, qui faisait des shows sur ce site étrange. Lux. Elle s’appelait Lux et elle l’intriguait. Il pensait constamment à elle, sa façon de parler, les conneries qu’elle lui sortait. Il n’avait jamais été du genre à lier des amitiés via internet, mais… il tenait véritablement à cette fille… sans l’avoir jamais vraiment vu. « Dis pas ça… », commença-t-il, sachant pertinemment qu’il ne supporterait pas plus de critiques à l’égard de Lux. Il était étrangement protecteur avec elle et depuis qu’il lui parlait et entretenait… une espèce d’amitié avec elle, il était dans l’incapacité de retourner sur le site où il l’avait découverte. Non pas que l’idée de la voir se dénuder lui déplaisait, c’était plus les autres, qui l’incommodaient… Tous ces mecs qu’il imaginait se toucher devant elle, rien que les commentaires qu’il lisait, lui donnaient envie de casser des têtes. « Putain, mais Neo, t’es mon meilleur pote, alors je vais être honnête avec toi, », commença Isaac, complètement hors de lui, mais veillant à ne pas se faire repérer par le professeur. Heureusement pour eux, l’amphithéâtre était assez grand. « cette meuf se fout à poil devant des mecs. Elle est payée pour ça. Elle se fait de la tune avec ça ! Ouvre les yeux, t’es en train de tomber amoureux d’une pute ! ». C’en était trop pour Neo. Ne voulant pas créer de scandale, il attrapa ses affaires, les balança dans son sac à dos et se leva de son siège sous les regards ébahis des autres élèves. « MONSIEUR KEYNES RETOURNEZ TOUT DE SUITE A VOTRE PLACE ! », s'époumona le professeur, mais le jeune homme n’en avait que faire. Il ne se gêna pas pour claquer fortement la porte derrière lui et alors qu’il se retrouvait dans le vaste hall désert de l’université, il sentit une main attraper son avant bras. « Laisse cette meuf Neo, tu vaux mieux qu’une espèce de prostituée du web ! ». Et bim, son poing venait d’atterrir en plein dans la face d’Isaac. Ce dernier se tenait désormais le nez, du sang s’en écoulant en abondance. Jamais il n’avait levé la main sur Isaac… jamais il n’avait pensé à le faire, mais cette fois-ci, il était tellement en colère qu’il avait véritablement du mal à se contrôler. « Ne parle plus jamais d’elle comme ça… Non, mieux, ne parle plus JAMAIS d’elle tout court ! », déclara-t-il, la gorge serrée, avant de tourner les talons et de sortir du bâtiment, mais c’était sans compter sur la détermination du blessé. « Tu crois quoi Neo ? », commença ce dernier, se tenant toujours son nez endolori. « Qu’elle va, elle aussi, tombée amoureuse de toi ? Tu crois qu’elle fait ça parce qu’elle est obligée, qu’elle a des problèmes et c’est son seul moyen de s’en sortir ? Tu crois que tu vas débarquer dans sa vie et changer son quotidien ? T’as envie d’être son putain de prince charmant, c’est ça ? Mais on n’est pas dans un conte de fée mon pote ! Cette meuf elle est pas tenue prisonnière dans un château par une vieille sorcière, elle se fout à poil devant une caméra !!! ».