♦ date d'arrivée : 24/02/2014 ♦ messages : 153 ♦ comptes : melwys et oswin. ♦ avatar : david tennant. ♦ crédits : merenwen ~ avatar.
Sujet: ◇ after the storm (aspen-ros). Mer 12 Mar - 21:04
You must know life to see decay.
And I took you by the hand And we stood tall, And remembered our own land, What we lived for. And there will come a time, you'll see, with no more tears. And love will not break your heart, but dismiss your fears. Get over your hill and see what you find there, With grace in your heart and flowers in your hair.
« Aller, viens Lachlan, ça va être fun ! » Un soupire passa les lèvres du détective. Il n’avait pas l’impression que ça allait être fun, il n’avait pas envie de sortir, d’autant plus qu’il s’était récemment fait tiré dessus, son épaule gauche était parfois encore douloureuse et il était coincé avec une maudite atèle, forcément qu’il préférait rester tranquillement chez lui. Sortir avec des amis pour un enterrement de vie de jeune homme, ce n’était plus de son âge. Il aurait voulu passer son tour, ça aurait été beaucoup plus simple. Il serait probablement resté chez lui, le nez plongé dans ses dossiers, ou n’importe quoi d’autre qui occuperait son temps. Depuis son divorce, il lui arrivait trop souvent d’aller broyer du noir au fond d’un bar, seul avec ses pensées, ce qui était déjà préférable au plan qu’on lui proposait ce soir. Forcément, il y aurait tôt ou tard un défilé de strip-teaseuses et il avait définitivement l’impression que c’était mal placé d’aller regarder des jeunes femmes se déshabiller en se déhanchant sur une musique sexy. Il était sans doute devenu vieux jeu à présent, c’est ce qu’on n’arrêtait pas de lui dire, lui il se considérait simplement comme assez respectueux pour ne pas apprécier ce genre de distraction. Après tout, ces jeunes femmes devaient bien avoir des parents et lui, il était clair qu’il n’aimerait pas savoir que des vieux pervers venaient regarder sa fille agir de la sorte. Ça semblait pourtant être une tradition pour ce genre d’événements, il fallait croire qu’un enterrement de vie de garçon ne pouvait pas se faire sans aller regarder des femmes à moitié voir complètement nues, il n’était pas sûr que ce soit correct non plus de la part des nouveaux maris que de profiter de cette soirée pour aller se rincer l’œil, après tout, avant de se marier, on était quand même censé avoir établi une relation stable dans laquelle on ne devrait même pas avoir envie d’aller voir d’autres femmes. Enfin, c’était peut-être lui qui avait une vision des choses particulièrement has been, mais il assumait. Il s’était marié deux fois et les deux fois, il s’était arrangé pour ne pas qu’on lui organise ce genre d’événement. La première fois, encore étudiant, il avait mis ça sur le dos des examens à venir, la seconde, il avait utilisé ses enfants comme excuse, avec son fils en bas âge, c’était très bien passé. Il n’avait pas besoin d’enterrer quoi que ce soit avant de se marier, il ne comprenait pas vraiment le principe, enfin, si ça les amusait, les autres pouvaient très bien faire ce qu’ils voulaient le leur vie et de leurs dernières soirées en tant que célibataire (quoi qu’étant en couple logiquement avant le mariage, on ne pouvait pas vraiment parler de célibat), du moment qu’on ne le mêlait pas à tout ça. Il n’était pas associable, il lui arrivait de sortir, de passer des sorties entre amis, mais de là à aller dans un cabaret où il ne savait trop quoi, il préférait éviter. Depuis son divorce avec Slaine, il n’avait de toute façon pas la tête à sortir, même si, bien souvent on lui disait qu’il le fallait s’il voulait rencontrer quelqu’un d’autre. Il n’avait pas vraiment envie de rencontrer quelqu’un d’autre pour le moment, donc il ne voyait pas l’intérêt de sortir de chez lui ou de son bureau, il avait beaucoup de boulot, pas mal de choses qu’il voulait régler alors sortir, ce n’était pas dans ses priorités, à part sans doute avec ses enfants, le weekend il lui arrivait souvent de se balader avec son fils, parfois, il allait dîner avec sa fille, mais au delà de ça, il préférait rester au calme, chez lui ou dans son bureau. Il y en avait encore pour lui dire qu’il n’était pas encore assez vieux pour vivre en ermite, ce n’était pas son avis, après deux mariages, deux enfants, un veuvage et un divorce, il avait assez donné de ce côté-là, maintenant, il préférait utilisé son temps libre pour s’occuper de son fils – sa fille n’ayant plus besoin de l’avoir sur son dos depuis un moment déjà – et de cette enquête qui hantait sa vie depuis le meurtre de sa première épouse.
Quatorze ans s’étaient écoulés depuis le décès de son épouse et même s’il avait réussi à se reconstruire une vie après ça, jamais il n’avait oublié sa défunte épouse. Il avait l’impression qu’il serait hanté par son souvenir jusqu’à la fin de sa vie. Il ne pourrait jamais oublier ce qui s’était passé ce jour là, à jamais le corps de sa femme baignant dans une flaque de sang serait gravée dans sa mémoire, malgré les efforts qu’il pouvait faire pour oublier ça. Il ne pouvait pas non plus lutter contre la culpabilité dont il était victime, jour après jour depuis qu’elle avait été tuée. Bien que, personne – ou presque – ne croyait en ses propos, il savait que la personne qui avait tué sa femme avait été l’homme qu’il avait tenu à garder en garde à vue aussi longtemps que possible, même sans véritables preuves. Il avait l’impression que cette personne avait cherché à se venger et maintenant, il était libre, alors qu’il avait tué sa femme ainsi que – selon lui – bien d’autres personnes. Pendant des années, il avait été capable d’accepter que ce type s’en sorte malgré ce qu’il avait fait, maintenant, ça devenait plus compliqué. Il avait reçu des menaces sur la vie de son fils et il était sûr qu’elles venaient de cette même personne. Il ne pouvait pas juste laisser tomber et passer à autre chose, même si c’était ce que Slaine lui avait demandé de faire. Il voulait attraper ce type en l’envoyer pourrir en prison, parce que c’était la seule chose qu’il méritait et savoir qu’il serait condamné, serait un maigre soulagement pour la famille des victimes, pour lui, qui avait du enterrer sa femme ; pour Aspen-Ros qui avait grandi sans sa mère. Maintenant que Slaine était partie, il se plongeait encore plus dans son travail, retourner cette enquête dans tous les sens semblait à présent être son principal passe-temps. Il fallait croire qu’il ne pourrait que reprendre sa vie quand ce type serait enfin à sa place derrière les barreaux. Il n’avait pas envie de sortir, il n’avait pas envie de perdre son temps inutilement. Ce soir, il n’avait clairement pas envie de sortir pour aller enterrer la vie de garçon de son ami. Il voulait simplement qu’on le laisse tranquillement chez lui, avec ses propres activités, à savoir son boulot et cette enquête qui avait fait voler son mariage en lambeaux. Comme quoi, ça ne servait à rien de fêter la fin du célibat, ce dernier finissait toujours par revenir selon lui. C’était du moins ce que lui dictait son expérience personnelle. Il était sans doute devenu particulièrement négatif vis-à-vis de cette expérience qu’était le mariage, il fallait dire aussi que sa vie ne l’avait pas beaucoup aidé de ce côté-là, ça lui donnait une nouvelle bonne raison de fuir cette soirée, de la trouver vraiment inutile. Pourtant, son ami en face de lui ne semblait pas vouloir le lâcher avec ça. Ça allait être fun qu’il disait. Ça semblait impossible aux yeux de Lachlan, mais il avait l’impression qu’il n’aurait même pas son mot à dire. Si son ami avait pu le kidnapper pour l’emmener avec lui de force il l’aurait fait. Depuis un moment déjà, il parlait, encore et encore alors même que Lachlan ne l’écoutait même plus depuis un moment, mais il avait compris où il voulait en venir ; il était en train de lui démontrer par A+B qu’il devait venir. Il n’était pas sûr que son ami soit en mesure de vendre convenablement cette soirée, tout ce qu’il entendait depuis un quart d’heure qu’il était parti dans ses explications c’était les mots filles et alcool qui ne cessaient de revenir. Définitivement pas vendeur aux yeux du rabat-joie qu’était devenu le détective ces derniers temps. Pourtant, il avait l’impression qu’il n’y avait qu’une chose qui pourrait faire taire son ami et en ce moment précis, il avait vraiment envie qu’il se taise, ainsi, après un long soupire, il lui coupa enfin la parole pour lui dire qu’il était d’accord et qu’il viendrait avec lui et les autres, ce soir.
C’était à peine s’il lui avait laissé le temps de prendre ses affaires avant de le sortir de son bureau, ce bureau qui représentait presque son espace vital ces derniers temps, le lieu duquel il n’avait plus envie de sortir. Pourtant, après avoir attrapé sa veste, il en était enfin sorti, plus ou moins trainé de force par son ami. Ils étaient déjà en retard, les autres les attendait déjà dans le fameux lieu où ils devaient aller, alors forcément, il fallait se dépêcher. Selon Lachlan, ce n’était pas parce que son ami n’aimait pas être en retard, c’était simplement parce qu’il avait hâte d’y être, c’était limite s’il n’y allait pas en courant alors que lui, il y allait limite à reculons, chacun son truc. Une fois arrivé, son seul réconfort il le trouva au fond d’un verre de whisky, c’était la seule chose bien que cette soirée allait lui apporter. Bien vite, on avait déjà commencé à le tanner sur son comportement, comme quoi il ne sortait pas assez, qu’il fallait qu’il le fasse, qu’il devait vraiment rencontrer quelqu’un pour oublier Slaine, après tout, elle, elle n’avait pas attendu le dégel pour se mettre en couple avec quelqu’un d’autre, personne ne semblait comprendre pourquoi lui, il n’en faisait pas autant. La réponse était pourtant évidente à ses yeux à lui, parce qu’il n’avait simplement pas envie et sans doute parce que, même si apparemment ce n’était pas réciproque, il aimait encore Slaine. Il n’était pas du genre à l’admettre, mais c’était pourtant un fait, une raison valable pour laquelle il n’avait pas envie d’aller de l’avant. De toute façon, c’était clair que ce n’était pas là, dans ce cabaret où des filles chantaient en enlevant leurs vêtements qu’il allait rencontrer l’amour. De toute évidence, à part su scène, il n’y avait pas beaucoup – pour ne pas dire qu’il n’y en avait pas du tout – de femmes. Alors ses amis pouvaient dire ce qu’ils voulaient, mais il avait de toute évidence plus de chance de rencontrer quelqu’un au boulot que là dans ce fichu cabaret. Il laissa échapper un soupire avant d’avaler une large gorgée de sa boisson tout en levant légèrement la tête vers la fameuse scène intrigué par une voix qu’il aurait jurer connaitre, manquant de s’étouffer alors qu’il avalait de travers en voyant, la sur scène, sa fille. C’était sa fille, sur scène, en train de retirer ses vêtements en chantant. Que diable faisait-elle là ? Il savait qu’elle avait choisi de travailler pour payer ses études plutôt que de dépendre encore de son père à vingt-quatre ans, mais elle n’avait jamais mentionné ce genre de travail, sans quoi, il ne l’aurait jamais encouragée à suivre cette voie là. Il l’avait encouragée à chercher l’indépendance, parce que c’était forcément une bonne chose, pas parce qu’il ne voulait pas l’aider, mais apparemment, il aurait dû préciser qu’il ne voulait pas qu’elle choisisse un travail où elle ne reste pas habillée du début à la fin de son service. Finalement, il avait peut-être bien fait de venir ici, juste après le travail qui plus est, en plus d’en avoir appris sur sa propre fille, n’ayant pas eu le temps de se changer, il avait encore son badge dans la poche de sa veste. Il n’avait pas l’habitude de se servir de son statut de policier pour régler des problèmes personnels mais là, il fallait qu’il fasse quelque chose. Il s’était levé d’un bon, comme s’il s’était pris un coup de jus et son badge en main, il était allé demandé après le directeur de ce maudit cabaret. En un rien de temps, il avait trouvé une excuse pour le faire fermer pour la soirée, vu le peu d’opposition de la part du fameux directeur, soit les arguments de Lachlan étaient très bons, soit il avait quelque chose à cacher ce type. Il n’avait qu’à peine expliqué la situation à ses amis, surpris pourtant de sa soudaine réaction, avant de s’éclipser dans les vestiaires pour y retrouver sa fille, assise devant un miroir. Rapidement, il laissa tomber sa veste sur ses épaules pour la recouvrir, parce que sa tenue était – selon lui – vraiment indécente. « Alors, c’est ça que tu appelles un travail ? » De son point de vu à lui, c’était tout sauf un vrai travail. Il valait mieux pour elle qu’elle se trouve quelque chose d’autre, il y avait forcément mieux quelque part et si ce n’était pas le cas, il voulait bien lui payer tout le reste de ses études pour qu’elle évite de travailler là-dedans, elle méritait bien mieux que ça.
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Sujet: ◇ after the storm (aspen-ros). 
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