Lyessa est née dans une famille assez pauvre de San-Francisco, ses parents étaient souvent confrontés à des problèmes financiers et leurs sourires ne laissaient pas la petite fille dupe, elle a toujours eu connaissance des problèmes qui régnaient au sein de sa famille. ◊ très jeune, elle s'est intéressée à la mode, aux beaux vêtements extrêmement chers qu'elle n'avait certainement pas les moyens d'acheter, un intérêt qui l'a poussée à chercher à sortir un jour de cette situation. ◊ elle est alors devenue ambitieuse, motivée et s'est mise à travailler d'arrache-pied pour mener à bien ses études, elle voulait travailler dans la mode, plus précisément, elle voulait devenir journaliste de mode, ces filles qui assistent aux défilés les plus populaires, qui interrogent les grands couturiers et qui finissent parfois par devenir une icône dans le monde de la mode, c'était exactement ce dont elle rêvait et dont elle rêve encore aujourd'hui ◊ au lycée, elle était cheerleader, très douée dans ce qu'elle faisait, toujours appliquée, elle a obtenu une bourse d'étude grâce à ses capacités sportive, c'est ce qui lui a permis de payer la fac, ça et un petit job à côté puisque ses parents n'avaient pas les moyens de l'aider à réaliser ses rêves.  ◊ c'est un fossé d'ailleurs qu'elle a laissé se creuser entre ses parents et elle, mettant toujours plus de distance entre eux, toujours plus désireuse de s'éloigner d'eux, parce que ça signifiait s'éloigner du monde qu'elle désirait tant fuir et puis, enfermée dans le travail, elle n'avait pas de temps à leur consacré, aujourd'hui, ça fait bien cinq ans qu'elle ne les a pas vus. ◊ elle a parfaitement réussi ses études de journalisme et même si aujourd'hui elle ne travaille pas pour la magazine de ses rêves, elle a un bon poste dans une autre filière et elle sait qu'elle doit passer par là pour se faire remarquer ailleurs, alors elle travaille avec beaucoup de sérieux et fait passer sa carrière avant tout le reste. ◊ niveau relation amoureuse, elle n'est pas du genre à s'engager, elle préfère les relations courtes et n'aime pas forcément qu'un homme s’introduise dans sa vie, elle aime sa liberté, elle est féministe et pense qu'elle n'a besoin que d'elle même pour exister, cependant, même si c'est terminé depuis un an maintenant, elle a entretenu une relation de presque un an avec daeron, preuve qu'elle est capable d'aimer et de s'engager plus qu'elle ne veut bien l'admettre. ◊ elle comprend particulièrement les gens qui ne manquent pas d'ambition, parce que c'est l'une de ses principales caractéristiques à elle. Ainsi, elle est du genre à aider ses collègues les  plus motivés et si elle travaille très bien seule, elle fait quand même preuve d'un grand esprit d'équipe. C'est ce qui l'a poussé récemment à faire passer au rédacteur en chef l'article rédigé par Daeron sur True Romance, article qu'il devait se dépêcher de rendre et qu'il avait - aux yeux de Lyessa - simplement oublié, elle voulait rendre service et ignorait qu'il ne voulait surtout pas que cette article soit édité.

lyessa caswell et daeron pritchett

Depuis longtemps déjà, il avait quitté son Angleterre natale pour se rendre en Amérique. Voyager avait toujours été l’un de ses rêves, il ne s’était jamais imaginé passer toute sa vie dans la petite ville de Bibury au fin fond de l’Angleterre. Il avait quitté sa ville natale, il avait quitté sa mère dans le but d’aller au bout de ses rêves. Il avait réussi ses études avec brio et aujourd’hui, tout semblait aller parfaitement bien dans sa vie. Il était journaliste, c’était ce qu’il voulait faire de sa vie, peut-être qu’il ne travaillait pas encore dans la filière de ses rêves, en effet, le magazine pour lequel il travaillait était encore bien trop local alors que lui, il voulait voyager, partir aux quatre coins du monde, un jour il le ferait. Cependant, il était pour l’heure plutôt satisfait de sa vie. Il avait un emploi stable et c’était ce qu’il y avait de plus important dans sa vie, c’était ce qu’il se répétait alors, qu’assit sur le canapé depuis un moment déjà, il cherchait les mots corrects pour rompre avec sa petite amie qui n’allait pas tarder à arriver. Ça faisait presque un an aujourd’hui qu’il sortait avec Lyessa. C’était une femme brillante, une journaliste de talent mais aussi une femme magnifique, il pouvait presque dire qu’il était chanceux d’avoir une petite amie comme elle, pourtant, les choses n’allaient clairement plus entre eux. Il l’avait aimée d’un amour sincère et au début tout semblait être parfait dans leur relation, ils étaient bien partis, ils avaient cette même passion pour le journalisme, ils avaient cette même ambition, mais on disait souvent qu’il ne fallait jamais mêler travail et amour. Il avait toujours douté de cette légende, à présent, il voyait qu’elle était plus que fondée. Depuis plusieurs mois déjà, ils se disputés pour des futilités, parce qu’il n’avait pas vidé le lave vaisselle, parce qu’elle avait fini le café et qu’elle n’en avait pas refait, parce qu’il avait oublié de ramener des œufs, parce qu’elle passait trop de temps dans la salle de bain. C’était leur vie privée et pourtant, ça se ressentait au travail. Plusieurs fois déjà, on lui avait demandé si tout allait bien avec Lyessa, parce qu’ils s’étaient lancés un regard noir dans l’ascenseur, ou à cause d’un soupire exaspéré et déplacé au cours d’une réunion, comme une critique silencieuse qui s’appliquait plus à quelque chose de privé que professionnel. Cette relation qu’ils avaient, elle était malsaine pour leur travail et il y avait bien un détail sur lequel ils étaient capable de s’entendre à jamais et c’était bien ça, le travail. Ils tenaient tous les deux à leur emploi, ils voulaient tous les deux aller plus loin, mais ce n’était pas comme ça qu’ils y arriveraient. Elle avait fini par  rentrer dans la pièce et toute suite, un malaise c’était senti, il n’avait rien eu besoin de dire, elle avait compris en un regard qu’il fallait qu’ils parlent et ce qui trottait dans la tête de Daeron depuis quelques semaines, c’était aussi dans la sienne. Pas de disputes, pas de larmes, ils avaient rompus en toute amitié. Ils repartaient sur de bonnes bases et très vite, dans leur travail ça s’était ressenti à nouveau. C’était mieux ainsi, ils en étaient tous les deux convaincus. Ce n’était pas nécessaire de s’en vouloir, il n’y avait personne à blâmer pour l’échec de leur couple. Ils étaient des collègues avant tout, des amis, ce soutien efficace que l’un pouvait toujours trouver chez l’autre, ils étaient mieux comme ça que dans toute autre relation, alors, ils étaient convaincus qu’à présent les choses fonctionneraient beaucoup mieux.